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 Emeril Celeas

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Emeril Celeas



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Points d'Arcane : 37516
Date d'inscription : 10/03/2014
Localisation : River Hall, Les Landes

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MessageSujet: Emeril Celeas    Emeril Celeas  EmptyMer 12 Mar - 23:44


Emeril Celeas

« Un dépravé sait mieux porter le masque d'un saint.»




Âge:Inconnu
Alignement: Chaos
Métier: Ancien du cercle d’Andoxian (Officieusement) / Médecin (Officiellement)
Sous-cathégorie:  Sylhdaris
Guilde des bâtisseurs: Non
Si oui, quelle(s) spécialisation(s): Non
Signes particuliers:
*En possession de plusieurs manuscrits uniques : Nécronomicon, Liber Ivonis, Manuscrit Pnakotique, Edit de Thot, Fragment de G'harne...

*Intolérance au sucre (plus particulièrement les dérivés de cacao)

Dons:
*Lecture des grands anciens (Langue Ak’thunienne - Don lié) : Langage hérétique, langue révoltante toute en sons semblant sortir de quelque gorge torturée et mutilée, grotesque et sinistre parodie d’une parole… Ecrit immoraux, délirants de noirceurs et de cette nécrose immémoriale. La parole des livres sombres, la parole des temps d’avant le temps d’antan, évènement d’une logique sans fondation humaine. Connaissance innée, don partagé avec Mydder, il est le lecteur de la folie sommeillant au fond de lui, cryptant ses pensées de l’auguste vernis d’une entropie palpitante, le rendant aussi imprenable aux assauts des pitoyables assaillants qu'un mur mouvant et délirant.

*Prophétie Ak’Thunienne (Don du cœur) : Quintessence d’un chaos souverain à la sinistre bride de chair humaine, les instants le poussant aux nexus des puérils émois humains comme des fantasmagoriques bris du destin le voient prononçant de ses sombres paroles faisant trembler l’intime noyau de chacun. Prophète d’ébène ayant perdu son masque, le voilà qui maudit le monde sans connaissance de ses paroles, le laissant pantois et tremblant aussi frêle qu’un nouveau-né.

*Accès aux angles (Don unique) : La souillure se diffuse par les angles de chaque être, en chaque lieu… dans l’intimité douillette de son intérieur. Angles rois qu’il peut atteindre en une omniprésence biaisée. Car seul l’arrondi prouve la pureté.  

*Polymorphisme supérieure (Don du corps) : Changer d’apparence, de corps, dans la douleur et l’horreur sans aucun doute, mais le goût d’une telle liberté, et d’une telle puissance, ne lui fait qu’exalter cette glorieuse souffrance en une agonie qui vaux chaque minute de ses vagabondages incognito par la suite.

Magie: [Vaudou & Matérialisme] Héraut des fantasmes aux masques innombrables, sa magie lie l’esprit et le corps en une valse mortuaire. Aucun ingérant ne saurait lever le voile qui occulte l’existence profonde, et c’est à une chasse démentielle qu’il vous convie, à la seule fin de vous déposséder de bien plus que votre dignité, dans les affres du seul plaisir cosmique… Le voilà qui vole vos reflets et s’en fait des masques, absorbe votre identité pour l’ajouter à son chœur, cœur d’ébène impalpable, s’étiolant de fumées mensongères. Cherchez donc cet odieux voleur, aux abois et désespéré comme de pauvres ères en détresse, jamais vous ne le trouverez, il a déjà revêtu une autre défroque, un autre masque, vous observe de ses yeux de chalumeau igné… Le prophète ombré du voile de l’anonymat ne peut être retrouvé. Que trouve-on donc sous ce masque, pourtant… qui oserait le relever pour y découvrir une vérité honnie. Les aiguilles du temps ne tourne plus, pour le prophète qui s’en joue, sardonique, continuant sa moisson de cœurs et de faces, orfèvre de la chair s’en jouant en des chefs-d’ œuvres révoltants. Architecte de l’horreur primaire, dissimulé dans les sables anciens, armé de sa collection d’ouvrages interdits, il écrit de sa plume d’os les affres de mortelles lubies.


Ce que votre personnage pense...
De Maryssa :Nef destructrice, mais non moins humaine, peu importe l’angoisse vibrante des cordes au rythme desquels l’on conte son histoire. Erreur ou génie, peu importa réellement, quand il laissa, de son hérétique langage prononcer son nom… Prophétique reine mais non moins ennuyante, en ses camaïeux de ténèbres. La reine pantomime toujours, protégeant de son extravagante menace les véritables artistes de l’horreur et du vide chaotique. Mais une couronne peut aisément changer de tête, et le fruit suave de la jeunesse se croque, pour certains, bien mieux que la pourriture. Le plaisir de l’avoir vu se condamner reste minime, guère plus de défi là-dedans… Mydder la voit comme une erreur, lui se contente d’observer les actes à l’éclat ternis. Trop humain, en fin de compte.  
A t-il déjà entendu parler du cercle d'Andoxian: > L’être et le paraître sont deux aspects d’un même mensonge…
Que pense t-il de la guilde des bâtisseurs: Concept cosmique, et pourtant, l’ubris consommé de ces individus prend des proportions qui, miraculeusement, parviennent à l’intéresser un tant soit peu. Bâtisseurs de concept, ils étendent son propre domaine un peu plus à chaque fois. L’acte primal cependant, n’en reste pas moins une obséquieuse friandise à son intellect déformé.
Des êtres humains: Hm....
Lui arrive t-il d'aller sur terre ?: L’ennui apporte parfois d’étranges idées
Que pense t-il de la purge de Salem ?: Qu’ils tentent donc d’attraper de la fumée avec les mains. Peut-être même auraient-ils plus de chance de réussir qu’à le traquer. Et qu’importe la rigole d’un sombre rouge laissé comme une souille sur les parchemins de l’histoire, il y a plus sombre encore, ailleurs, dans des mémoires oubliées et saccagées. Inéluctable marche du destin broyant les plus faibles.
De l'église ?: Ersatz d’autre temps, la réplique surjouée d’une plus grande exaltation
Des créatures magiques: Peuvent-ils l’amuser d’une quelconque façon ? Sans doute. Peut-être. C’est à voir…


Description...

Physique: Entité souffrant de sa cangue de chair friable, dont l’identité première s’est diluée au travers des éons révolus, soumise à cette révoltante loi de l’apprêt de ces oripeaux vivants appelés des corps. En un perpétuel renouvellement, cycle intolérable de pourrissement et de régénération, le règne de l’organique ne cesse de lui accorder ses largesses pour mieux le contraindre et l’avilir. Ombre parée de la viande crue et friable de l’humanité et s’ornant pourtant de ces mille masques indicibles, aussi merveilleusement glorieux que terriblement démentiels. Augustes voiles d’un anonymat s’attachant tant à l’âme qu’au corps, dissolvant l’être primaire dans l’inconstance et la frivolité de ses apprêts terrestres, élégance moqueuse abaissant encore ces pitoyables bipèdes, portant leurs grâces comme d’autres porteraient de vulgaires bijoux, se targuant de la courbe d’une silhouette bien davantage que de la taille d’un diamant. Et pourtant en cette sombre inconstance reste ces deux facettes, perdues dans l’immensité de ses masques, ne laissant que cette marque au fer rouge, la détermination, la maligne intelligence et l’océan glacial de ses abyssales considérations. Dans les ondulations de chair et de sang prévalant à la mise bas d’une nouvelle enveloppe tentatrice reste la constance de ces quelques icônes encore ancrées dans des mémoires fracturées des troubles de sa cruauté. Mémoire eidétique servant son admirable esprit, se reflétant au sein des orbes sinistres de ses yeux, parée de ces mille nuances de bleus, camaïeux d’océans et de nuit, d’azure et de givre transcendant, éclats charrons ou d’ardoise, flots prussiens ou gemmes magnétiques de cobalt luisant parfois de cet éclat inhumainement sardonique qui se décriait du corps de poupée, aux détours d’un angle et d’un éclat, moirant de vérité le factice de son agréable devant. Expressions modulées de parfaite manière, sous le doigté d’un maître du théâtre vivant, pantomime d’une macabre efficacité se faisant pourtant l’écho d’un vide sans fond que dissimule l’agréable du faciès, la peau sablée, bistre ou ivoirin selon l’instant, jouant de contrastes et de langueur sur un corps élancé modulé par les lubricités, reflet salubre de l’immondice opulente se propageant sous le lustre, suintant d’un sang pourris lorsque par mégarde l’occultisme thaumaturge oppresse les restes de sa mortalité. Ecrasant par sa haute stature, telle l’égérie sombre d’une antique cité, observant de sa hauteur la masse informe des vermisseaux, ombrant de ses masques l’entièreté d’un jeu allant bien au-delà des subtils jeux expressifs d’une enveloppe au contrôle entier, dont les plus infimes frémissements n’étaient que preuves de la révoltante maîtrise qu’il, elle, appliquait à sa personne. Et de cette nonchalance ou de cette raideur, témoins des jeux de son intellect putride, de l’accueille volontaire ou de la distance composée, de sa voix à la parfaite modulation, aux inflexions non moins exotiques que parfaitement entretenues lorsqu’il, elle, se voulait ondine enchanteresse, délaissant la stryge  d’un revers altier de la main et se riant du sphinx. Papillon sublimé hors  d’une corolle de décomposition, ses ailes scintillant d’abandon, aux bruissements de damnation.

Ni simplement homme ni pathétiquement femme, entité au-delà des genres, capable de se mouvoir au travers des plus sordides imaginations en en adoptant les formes, héraut aux mille visages, aux mille masques, dont les reflets ne se troublent à l’œil de l’indolent observateur que de ses propres considérations étriquées, doigts gourdes tentant de saisir l’immuable magnificence, préservant de son drapé les indicibles secrets d’autres temps et d’autres éclats. Echarde gelée au plus profond des bouillonnements de chair de l’humanité, sarabande de l’intolérable.  


Psychologique:
Humus fertile d’indicibles complots, à l’humeur pleine de macabre poésie dissimulée derrière le masque utile d’une factice et si dérisoire humanité. L’image frappée au fer d’un sourire s’étiolant lentement, en des lambeaux putrescent à la suavité sans fin, pour ces mortels déments osant boire l’ichor impalpable de ses lippes comme le nectar providentiel de l’immortelle connaissance…  Nourrissant de leurs âmes hébétées les tréfonds sans fin d’un cynisme affecté, nonchalante offrande de ces milles visages sans plus de consistance que la folie même. Rire était si simple, non points de ces borborygmes de chair qu’il imitait pourtant à la perfection,  mais de la jubilation blasphématoire et profonde, la jouissance profonde du pitoyable de ce monde… Friabilité et imperfection, débilité profonde de cerveaux stupidement étriqués, à la vision biaisée d’un angle unique…. Que pouvait-on en faire, si non en rire d’un profond mépris, d’un immuable, indiscutable et total mépris. Rire oui, de cet éclat transcendant, lame sardonique et traumatique à l’immonde réjouissance, qui à l’oreille de ces vermisseaux ne paraissait qu’hilarité frivole de mortel, proie d’un amusement dédaigneux des risques et des tragédies. Capable de rire de tout, d’un rire qu’aucune plaie, aucun mal n’imiterait… Son sourire matois ou séducteur, d’une feinte glaciale que nul œil périssable ne verrait jamais autrement qu’au travers de ses propres illusions tandis qu’il, elle, s’amusait et se défiait de ces pauvres noyaux qui ne méritait guère le nom d’intelligence, se jouant de venimeuses tribunes aux tragédies fantasmagoriques en passant par la lubrique comédie d’un sauvage instinct sous la fracture d’une humanité délaissée comme la vulgaire défroque de peau dont elle, il, était contraint de se vêtir. Incapable de ces élans émotifs caractéristiques des animaux qui les dépeignaient de  noms rocambolesques et d’un pathétique navrant… Amour ? Haine ? De si crédules petites choses, échos bavant et répugnant des rêves mirifiques et marmoréens d’autres éclats d’un immense miroir, ces angles impossibles à atteindre, impossible à appréhender et comprendre pour des êtres de glaises rampants sur terre… lombrics humains, minables créatures… Il, elle, les abandonnait à la fange exécrable de leur bassesse et de leur indéniable faillibilité, embrassant à corps perdu l’immensité d’un savoir indicible, au travers des gazes de la démence, au travers des immensités vides de toutes émotions factices, en une sarabande effrénée d’impressions et de savoirs, de compréhension incalculable et indescriptible, lui faisait voir, bien au-delà de toutes considérations terrestre, bien au-delà de toutes impressions, de tout ressentis… de toutes folies même, son regard brisant tout sens physique et abandonnant ces si vulgaires émotions pour le parfait d’une détermination inhumaine et du calme parfait d’un prédateur sans défaut, animé d’une volonté blasphématoire, révoltante en sa constance et son immuabilité et pourtant impossible à briser. Abrégeant les pathétiques considérations d’un confort de cette chair défaillante, il, elle, lui préférait l’efficacité prompte et le parfait accomplissement d’un ordre souverain qui se cristallisait pourtant dans le chaos en un cycle sans défauts de contradictions et d’aspirations. Diligent héraut aux masques innombrables, dépourvu de pitié ou de doutes, favorisant en défaut de la mort la souffrance la plus cruelle… Cruel oui, il, elle, l’était indéniablement, idole saumâtre qui dédaignait de faire périr ses victimes, se riant bien davantage de les voir sombrer dans la plus intense folie, la démence la plus vile. Et sous le drapé immémorial de son admirable psyché se dissimulait les graines d’appétits plus sombres et plus terribles encore, aux noms de secrets chuchotés à l’aube d’un mascaret singulier, parés des frimas de sa ténacité et qui pourtant s’ouvraient en de sinistres coroles nourries de putrides relents, l’ignominie condamnée par les hommes suintant à une glorieuse ambroisie de son cœur mort, distillant de son adroite déliquescence au sein de ces individus crédules croisant sa route, se  rengorgeant d’une fierté dangereuse pour de telles créatures, se pensant si intouchables, si subtiles et clairvoyant… pauvres hères imbéciles, pauvres insectes, s’agitant dans une toile au jugement déjà rendu, les laissant s’épuiser, s’ôter jusqu’à la dernière plus infime substance en eux. Tous finissaient fatalement par tomber, et lui, elle, sinueux fossoyeur, obtenait alors ce qu’il, elle désirait… Héraut aux mille visages, à la démence insidieuse qui d’un éclat marmoréen abattait les défenses de ces ersatz d’individus, se jouant de leurs ardeurs d’une main adroite, se jouant de la ridicule domination de leurs émotions sur leurs esprits. De son esprit qui appréhende les univers les plus aberrants, il, elle dissèque la toile des affects d’une impalpable lame aux accents de sabbat féroce.


Son histoire...


Napata ~ Troisième période intermédiaire - 730 avant J.C

L’ambrée lumière surjouait la richesse opulente et arrogante d’un or aussi jaune que les sables du désert dépeint sur les imposantes colonnades. En fins rayons impalpables mais non moins scintillant, poussière précieuse, elle se glissait au travers de l’entrebâillement des portes presque closes, caressant et illuminant fugacement l’intérieur chatoyant de torches et de clair-obscur… Le voile sombre dissimulait aux regards le grandiose des lieux, de ce haut-lieu où siégeait l’hégémonie silencieuse de cette rayonnante époque. Triomphe des oubliés d’une lignée dynastique parvenue aux yeux des faucons solaires… Là, drapés dans les suaires d’une austère puissance, siégeaient les intellects les plus illustres de cet Empire en expansion. Au centre, sous l’occulus clôt, présentait dans un silence immuable et souverain l’antique figure qu’ils étaient venus élever. Pénombre, noir sur noir, la silhouette imposante ne bougeait pas, figée dans sa posture d’ordination. Face à l’icône, un simple ersatz, et pourtant, déjà exceptionnel… Préposé à la cérémonie, marionnette d’une infinie volonté aux jalons pourtant satiriques. Sur lui, le poids du masque s’imposait comme une cangue, semblant l’attirer vers le sol. L’or était pourtant plus léger que d’autres métaux, mais cela n’y changeait rien. Il pouvait sentir la moindre moulure, pouvait, intérieurement, dessiné les courbes de la figure animale qu’il portait. Chacal il était, à l’aune du rayonnement divin… Sans nom, car les besoins d’un nom n’étaient pas siens. Qu’avait-il à faire de cette chaîne liant les âmes hors de l’édifice. Il était le masque d’or, couronnant la figure qui marquerait l’histoire de son sceau. A ses hanches, les ligatures nettes d’un pagne simple. L’ornement facial était l’unique importance qu’on lui accordait. Un temps, s’étirant comme une banderole lumineuse, imperceptible, avant que l’occulus ne s’ouvre dans un grondement sourd, vomissant sa clarté aveuglante qui soudain baigna la figure…  somptueux manteau de chaleur brûlante, éloignant l’homme de son ombre dorée. Le voilà qui reculait, son masque s’estompant dans la pièce enténébrée…

Les plus puissantes lumières appelaient les plus profondes obscurités.

Hermopolis ~ Troisième période intermédiaire

Ville de connaissance, d’écriture. Tombée avec la conquête du delta, vassale comme toute autre. Et pourtant, cette cité recelait les plus grands trésors du monde antique, ouvrages uniques, magiques… ouvrages à la puissance outrageante, subtiles secrets, murmurés au fil des pages qu’il dévorait. Le souverain couronné le lui avait gracieusement accordé, ce souhait honteux… Là où certains aimaient à se perdre entre les cuisses d’une femme, lui se plongeait à corps perdu dans les parchemins d’ouvrages plus beaux, à ses yeux, que les gloires de tous temps. L’immense bibliothèque  l’engloutissait littéralement, tels les bras de Nout, dans une atmosphère d’austère contemplation, d’émerveillement silencieux. Haussé sur une vague, le cloître sanctifié l’imprégnait de ce délicat ressenti, tel un mince voile de gaze fraîche dissimulant la pourriture d’un cadavre en décomposition sous l’intense lueur solaire des étendues ravagées de sable cruel. Ses mains tannées par le soleil retenaient les reliures adroites de l’ouvrage qu’il avait exhumé du tréfonds d’une alcôve reculée à la marque singulière.  Inconnue, à l’aura étrangère pour l’être sans nom, attirant comme l’offre ingérante d’un ornement qu’il n’était pas en droit de porter. Ne l’était-il pas pourtant, honoré par le souverain, fils du ciel ? Vacillant au bord d’un abîme de curiosité, assoiffé de connaissances comme un voyageur en plein désert, il se laissait alors tenter, égrainant les heures comme les grains d’or d’un royal sablier… ombrant son ciel de terribles obscurités, alors que le charme du langage s’opérait. L’écrit, torturé, ne provenait d’aucun langage du creuset fertile… ces mots, son instinct le lui soufflait, n’étaient pas issus d’un cerveau humain, par réellement. L’écrivain de ces textes s’était arraché l’âme et l’esprit sur la démence de la considération obscure… Pourtant, son esprit à lui appréhendait les paysages, l’immense horreur qui se présentait à son regard, semblant tisser en lui une volonté, une vérité, dont il n’avait jamais eu conscience. Le souffle court, alors qu’il achevait l’intense lecture, prenant conscience de la douleur de son corps éprouvé semblant s’extraire d’une bataille fraîchement remportée, un mot tremblant lui échappa, dont la consonance distordue sembla allonger les ombres autours de lui.  

G’harne la Morte  ~ Troisième période intermédiaire

Les proportions semblaient délirantes, à ses yeux exorbités. Les constructions cyclopéennes, inimaginables, lui tournaient la tête, l’empêchant de prendre pied, de trouver des repères. Les règles d’architecture humaine ne semblaient pas exister en ces lieux. La raison non plus. Sens perturbés, aux multiples interactions, sollicités et rejetés tout à la fois… tirés dans tous les sens, et figés sur place. Son corps subissant une pression qu’il était incapable de comprendre, incapable de supporter, pourtant l’on avait décidé qu’il la supporterait. Il n’avait pas le choix. Les choix étaient inconsistants ici-bas, de simples plaisanteries à l’aune de la volonté millénaire… Il lui semblait être écrasé au sol et flotter tout à la fois, sa chair percée par un regard sans yeux, tremblant sourdement, brûlant et glacé…. Hurlait-il ? Gémissait-il ? S’il l’avait fait, il était à présent silencieux depuis longtemps, ou peut-être était-il simplement sourd. Muet ? Aucune idée. Il ne parvenait pas à penser. Tout était trop embrouillé, trop différent, étranger, ancien, malveillant… mauvais oui… était-ce véritablement du mal ? Avait-il même une claire définition du mal ? Tout était trop flou et embrouillé…Irréel. Ses perceptions n’étaient plus que galaxies ondoyantes, étoiles mourantes dans un bouillonnement de conscience exceptionnelle, surélevée… Il ouvrit grand les yeux, sans rien voir, tentant d’entre-ouvrir les lèvres. Réussit-il seulement ? Drainé de force et d’éveil, il était incapable de s’en assurer. Les tendrils noirs impalpables, invisibles, dont la noirceur n’était qu’un simili que son cerveau torturé tentait de s’imaginer pour se substituer à l’horreur terrifiante et conserver un lambeau de santé mentale. La chose, quelle qu’elle fut, parvint dans ce qui était une lumière poisseuse, une lumière qui n’en était pas, et s’exprima. Après cela, il perdit la raison.

Memphis ~ Troisième période intermédiaire – 656 avant J.C

La guerre contre l’Assyrie… période sanglante mais non moins glorieuse. Le temps s’écoulait différemment, en G’harne et à son retour, il était… changé, un homme différent. Mentalement, c’était certain. Physiquement également. On l’avait cru mort. Il ne l’était pas. Son univers avait disparu, le souverain qu’il avait couronné, un masque d’or couvrant son visage, avait péri voilà des années. Il en servait un autre désormais. Les hommes étaient crédules, croyants… ils avaient cru et les voilà à présent. Leurs victoires s’accumulaient, mais si les généraux s’en réjouissait, lui visait plus loin, plus haut… les écris de Thot l’accompagnaient, il l’avait exigé. N’avoir aucun nom lui était devenu aisé, un avantage. Qui était-il aux yeux de ces masses ? Ou du souverain ? Simplement l’être qui leurs insufflaient d’aller plus loin. Son ressenti était d’autant plus clair que la démence en G’harne avait été grande. Il voyait loin, autant qu’il avait été aveugle au sein de cette cité morte et mortelle… Empêcher ces hommes de pénétrer la virginité du delta  n’était qu’une première étape, indispensable, mais qui ne suffisait pas. Une souffrance lancinante, au fond de son corps, un ennui profond… une volonté, également. Ce n’était pas assez. Babylone était la clef, Babel, l’immense tour de l’entropie, aux flèches hautes…  Le désert rouge leur ouvrait les bras, il suffisait de s’y enfoncer. La volonté au fond de lui le désirait plus que tout. C’était la bonne chose à faire, il le savait. Guider cette force mouvante, marée humaine de fer, d’acier, au travers des étendues, au-devant des guerriers de l’est… Il s’en sentait capable. Le vent aride et sec caressait sa peau hâlée, les murmures insidieux l’assaillaient… Quelque part, une toupie tournait.

Babylone ~ Période Sargonides – 650 avant J.C

L’armée avait été vaincue depuis longtemps mais cela n’avait aucune importance, elle avait servi les desseins qu’il lui prédestinait. L’Egypte était tombée, mais lui poursuivait son avancée. Dans la ville bourdonnante d’activité, il se fondait parfaitement, aussi aisé qu’un poisson dans l’eau. Se dissimuler était aisé, parvenir à ses fins guère plus délicat, malgré la présence de nombre de puissances. Elles le dédaignaient, persuadées sans doute qu’il n’était pas un danger envers elles… D’une certaine façon c’était effectivement le cas. Il n’avait que faire de ces forces pourtant si prompte à la rivalité. Lui visait un tout autre but. Le document était bien là… mais l’approcher lui était œuvre de temps et de patience. S’élever était aisé, pour celui qui s’y prenait bien, en particulier en ces temps de conflits. Sa maisonnée s’était agrandie, et les écrits précieux qu’il conservait auprès de lui ouvraient toujours autant son esprit à un monde de considérations qui lui étaient d’autant plus précieuses qu’il les comprenait à présent bien mieux. Son esprit se complexifiait lentement, alors que l’attrait de cette compréhension l’éloignait de besoins purement terrestres au profit d’une soif sinistre et intarissable… Il plongeait lentement dans l’abysse de maîtrise que présentaient les écrits, et la langue autrefois horrifique devenait aussi familière et agréable que la caresse d’une amante. Les murmures ne l’avaient pas quitté, pourtant, il ne ressentait plus cette volonté qui l’avait poussé si intensément en avant. Tapie en lui, attendant… Il lui fallait l’ouvrage, il le savait, elle ne se manifesterait plus avant cela. Il était la clef. Pourtant, il se devait d’être lent et méthodique… sans doute était-ce pour cela qu’il le rencontra alors…

Anatolie ~ Chute de l’Assyrie -610 avant J.C

La campagne Anatolienne était loin derrière lui, les sièges de Babylone également. L’Empire Assyrien s’écroulait lentement, pierre par pierre, lambeau par lambeau… si lentement, parfois, que les souverains successifs ne le sentait même pas s’effriter entre leurs doigts gourds. Ces hommes étaient de sang dit royal, pourtant aucun d’eux n’était à la hauteur des attentes et des devoirs d’un seigneur couronné… peu importait au final, la toupie tournait toujours, le fil de la destinée ne pouvait qu’être tissé de renouveau. Cela ne l’intéressait pas. Les affres mortelles étaient bien loin de lui. Des geignements d’enfants ignorant à ses oreilles. Son attention était tournée vers la volonté qui l’animait… L’homme sans nom la maîtrisait désormais, elle était sienne, puissante. Sa chair modelable n’était qu’une argile brute pour cette volonté, il se modelait oui… lentement. Mais cette lenteur ne le dérangeait pas. Il avait à présent en sa possession l’ouvrage qu’il désirait, depuis quelques années déjà. Son étude l’avait à nouveau plongé dans la démence et la passion d’une euphorie sanglante. Sa vision renouvelée des images entropiques lui était une simple satisfaction, qui pourtant excédait de loin tout ce qu’il avait vécu au cours de ces années de peine et de recherches prolongées. G’harne était le berceau de son élévation, mais il en existait d’autres, qu’il se devait de trouver… ces puits inimaginables qui l’appelaient, l’attiraient, pleins d’une attente millénaire. Aux portes d’un de ces royaumes de sublimes atrocités, il attendait. L’autre viendrait à lui, tout comme la première fois. La lancinante mélopée l’enivrait, loin des affres mortelles, loin de toutes ces platitudes… L’ondoyante cité serpent reposait là, à portée de main. Se presser aurait été une sottise. Les ombres s’allongeaient déjà.

Lh’yib ~ Chute de l’Assyrie

Intemporelle cité, ondoyante au sein des pans d’un monde en guerre. Tout était d’eau, brume humide,  profondes étendues au clapotis discret ressemblant à un murmure étranger…  La fraîcheur s’insinuait partout comme l’humidité et l’atmosphère n’était à nulle autre pareille, profonde et angoissante, impénétrable tout à la foi. Pas un seul son n’existait là… pas un seul silence non plus d’ailleurs. Tout comme à G’harne, les sens se perdaient et se complexifiaient en des angles inimaginables, devenant, au final, aussi inutiles que le raisonnement et l’instinct. L’animal humain n’avait pas sa place en ces lieux. Il n’était que proie pour l’obscurantisme glorifiant de l’intellect qui siégeait là. Avancer était tout aussi inutile, reculer également… les directions et les mouvements n’avaient plus rien de physique, ils tenaient d’autres élévations. Ce qu’il cherchait n’était pas plus matériel et il s’adonnait à son exploration avec milles précautions, bien qu’il ait parfaite connaissance du trajet à effectuer. Seule, la connaissance n’était qu’une vague plaisanterie en ce lieu. Encore fallait-il passer outre les très nombreuses illusions et invraisemblances que les restes de sa mortalité le contraignaient à supporter. Voyant aveugle, à la recherche de la sombre idole, il oublia le temps et l’espace à la seule fin de son immense apathie. Ce qu’il désirait lui importait plus encore que toutes les affres mortelles. Alors pourtant que son voyage s’achevait, une poigne d’intense exaltation le saisit, fendant l’unicité, le forçant à terre comme jamais encore auparavant. Et par ses prunelles d’intenses nuées héraldiques, il vit enfin et pour la première fois, au-delà du voile.

Salamine ~ Guerre médique -480 avant J.C

La bataille était terminée, les quelques navires Perses défaits tentaient sans grande gloire d’échapper aux trières des Grecs. Du haut de sa monture, il observait les flammes ravager les épaves encore flottantes sans intervenir. Qu’aurait-il pu faire pour eux à cet instant, de toute façon ? La thaumaturgie ne lui servait pas aux triviales souffrances mortelles, et il avait déjà maintes fois tenté d’avertir le roi Xerxès qu’il courrait au désastre avec cette expédition militaire. Avoir estimé que les avertissements d’un prophète ne lui seraient pas utiles venait de lui coûter la presque totalité de sa flotte et la domination maritime pour bien des années. Les êtres humains étaient réellement des plus stupides, promptes créatures incapables de voir plus loin que l’opaque voile de leurs désirs et de leur arrogance crasse. Avec un soupire, il guida le destrier au bas de la falaise, vers la plage où gisait l’un des navires éventré. Là, il descendit de selle et caressa le cou de sa monture, puis s’éloigna afin de trouver l’un des marins gisant, le corps brisé, sur le les roches.  Les premiers étaient trop abimés pour qu’il en use, mais il eut tôt fait de monter entre deux planches pour y découvrir un jeune homme d’une vingtaine d’année, certainement un très jeune marin. Une flèche lui avait traversée les boyaux. Mort donc, mais utile. Il se pencha au-dessus de lui, prit son visage entre ses mains... et aspira.  Il venait de gagner un nouveau visage. Un visage qui l’emmènerait loin de la perse. Cette défaite était hélas la fin de son séjour chez eux. Ils tomberaient également. Mais sans lui.

Carthage, Temple de Baal ~ Siège de Carthage – 150 avant J.C

La déferlante des récriminations était amusante, et pourtant si contradictoire. Il y avait là l’entièreté des intellects les plus hauts de la ville…et pourtant, aucun n’aurait la simple décence d’admettre qu’ils avaient, une fois encore pêchés par arrogance. La guerre avec Rome avait pris un tour bien sombre. L’armée repoussée revenait vers la cité aussi vite qu’elle le pouvait, le siège semblait à présent inévitable si elle ne reprenait pas du terrain d’une manière ou d’une autre. Pourquoi refusaient-ils donc d’écouter, imbéciles qu’ils étaient… Jusque-là, toutes ses prédictions s’étaient révélées parfaitement juste et avait conduit la cité état à des conquêtes glorieuses et sanglantes, à la menace sur Rome même. Ses prophéties se réalisaient quoi qu’il arrive… Pourquoi refusaient-ils alors de l’écouter, à présent qu’ils avaient plus besoin encore de lui qu’auparavant. Ils courraient droit à leur perte. Les sacrifices de masse à la figure allégorique de Baal n’étaient qu’un pauvre paiement pour les bienfaits qu’il avait apporté… mais bien évidement, les conseillers royaux ne l’entendaient pas ainsi. Humains bornés qu’ils étaient. Xerxès l’avait méprisé, à présent Mathos empruntait le même chemin. Dommage. Sa poupée été de qualité, il l’aurait volontiers conservé. Soupirant, il jeta un dernier regard à l’assemblée vociférante, puante de peur… l’odeur l’incommodait de plus en plus, la peur était une faiblesse animale qu’il ne ressentait plus. Il en avait été purgé, comme de biens d’autres choses encore. A l’extérieur, il s’arrêta, baignant dans le soleil, la peau luisante des huiles satinées…
Ceux qui l’observait le trouvaient beau, mais ceux dont le regard s’attardait sur son ombre tremblaient de peur.

Rome ~ Grand incendie de Rome  64 après J.C

Les flammes s’élevaient au loin, chatoyantes lueurs orangées, présidant au sinistre. Les clameurs sourdaient, bourdonnaient, tandis que les humains, pitoyables insectes, tentaient vainement de contenir le rugissement igné ravageant cette glorieuse ville. Son regard bleuâtre s’ourlait de violet sous la lueur, les transformant en deux hématomes en souffrance tant ils manquaient de sentiments. Face à la marche d’un destin semblant démentiel à ces créatures, qui n’était pourtant guère plus qu’une pichenette dans le réseau délicat de l’univers, il restait coi et immobile, isolé sur sa colline. A l’abri, il ne craignait pourtant ni les flammes ni la folie de la main pyromane… En vérité, à la lueur carmine et orangée qui peignait le paysage de ses flamboiements, il laissait ses pensées couler avec lenteur vers une figure inconnue, sans nom, de la même façon qu’il n’avait jamais eu de nom par le passé. Conseiller, homme de pouvoir, prêcheur du néant… Oh il l’avait vu, il l’avait approché. Leur danse avait débuté voilà de longues années à présent. Ils se connaissaient, ou tout du moins, lui le connaissait. L’autre n’avait vu de lui qu’un charmant minois de femme. Les hommes s’attiraient tous de la même façon. Ou peut-être lui laissait-il croire qu’il était charmé ? Il semblait pourtant qu’il le fut. Le prophète était charmé, en toute état de cause, bien plus qu’il ne l’aurait cru. Cet homme était charismatique, doté de pouvoir et de facultés provenant des mêmes sphères que les siennes. Ils étaient frères affins, la même culture, les mêmes considérations, le même domaine, deux facettes d’une même chose… Il lui avait montré les écrits, sans toutefois lui parler de ses prophéties, ne doutant de toute façon pas que l’autre eut déjà compris. Ils parlaient la même langue, surprise finale. L’autre le comprenait pleinement, avançant dans les méandres entropiques de son cerveau illisible pour tout autre comme dans un palais conquis. Ils n’étaient pas une menace l’un pour l’autre, aussi était-ce la source d‘un certain amusement. Il considérait l’autre comme sa propriété. Folie sans doute ? Sans doute. Mais pas plus que celle qui faisait flamber la cité.

Rome ~ Palais 192 après J.C

Ah… Commode, le nom le ferait certainement sourire à tout jamais. Le dernier Empereur des Antonins gisait sous ses yeux. Bien triste fin, alors qu’il aurait pu mourir, là au dehors, le sang abreuvant la terre, ou sur l’autel sacrificiel. Etranglé dans son bain. Mais certes, il aurait bien dû s’y attendre. Commode le cruel avait été destiné à de grandes choses. Il avait pris part aux exècres nihilistes et avait même embrassé du regard les fragments de G’harne… tout, pour le conduire à sa sanglante tyrannie. Et pourtant il s’en était détourné, avait eu la folie de penser qu’il devait tout cela à sa seule personne. Oh cette fois-ci, il n’avait pas vu sa mort, au contraire. Commode aurait dû régner jusqu’à la vieillesse. Il s’était cependant arrangé pour que cela n’advienne pas, de la plus radicale façon possible. A présent, cependant, il ne pouvait qu’essuyer le regret d’un avenir gâché. Il avait perdu une poupée intéressante une fois de plus. Tant pis. Mais avant de partir, il lui restait tout de même une petite chose à faire. Il se baissa, aspira à nouveau…. Puis se redressa. Il ne porterait certainement pas ce masque là tous les jours. C’était cependant un trophée de choix. A présent, il ne lui restait qu’à s’éclipser. Rome le lassait profondément. Il aspirait à autre chose. Peut-être irait-il vers le sud, une fois de plus…

Inquisition et Purge de Salem ~ Des siècles plus tard

Cela faisait longtemps qu’il avait totalement perdu le goût de côtoyer les mortels. Pauvres, pitoyables mortels. Qu’étaient-ils si non des insectes dans la roue cruelle de ce monde ? Et pourtant, s’ils pensaient souffrir, il n’avait pas même idée des horreurs qui se dissimulaient encore à eux, là, dans le noir, dans l’obscurité. La chasse aux sorcières ? Oh oui… ils en tremblaient, tous les autres. Mais que risquait-il réellement ? Personne n’avait jamais réussi à le découvrir, derrière ses masques. Des masques à présent innombrables, tellement nombreux qu’il n’avait presque plus besoin d’en prendre de nouveaux. A l’occasion uniquement, lorsqu’un visage humain lui plaisait, rien de plus. Il ne prenait pas réellement part à la tourmente générale. Si il ne traînait en ces lieux plutôt que de prendre le chemin du sud, c’était qu’il guettait la réapparition du livre qui lui tenait le plus à cœur et qui avait disparu voilà  un moment. Mais sa volonté le guidait toujours, limier sombre qui n’avait de cesse de traquer le voleur. Et lorsqu’il l’aurait trouvé, il le détruirait et récupèrerait ce qui était sien. Ensuite ? Il retrouverait Mydder. Mais pour le moment, il avait d’autres chats à fouetter, aussi ennuyant que fut cette obligation. Les inquisiteurs de l’église… ils mettaient le monde de la magie en péril et pourtant, lui n’imaginait pas un instant qu’il péricliterait. Il y avait encore des cartes que les sorciers n’avaient pas tirées. Quant aux faibles écrasés sous la poigne, ils ne seraient pas regrettés, pas par lui tout du moins.

Cercle Sanctuaire ~ Réunion du Cercle

Il hurlait comme un damné, prit de spasmes, maudissant, jurant sans discontinuer dans une langue presque incompréhensible, mélange d’Egyptien antique, d’Assyrien, de perse, de grec, de latin… Au sol, ensenglanté à force de se griffer, il ne parvenait pas à se sortir des affres de la prophétie. Elle était si forte ! Tellement puissante ! Jamais auparavant  il n’avait ressenti cela. Les regards des autres Andoxian, posés sur lui, lui étaient indifférents. Il souffrait trop, aux portes d’une folie dépassant toutes les autres. Vaguement, il semblait que son frère spirituel tentait de le contenir ou de transcrire ce qu’il hurlait… mais à peine effleurait-il le monde de la conscience qu’il replongeait. Les griffes de douleur étaient plantées au fond de lui, lui arrachant tripes et boyaux en lambeaux sanguinolents, meurtrissant son cœur et son cerveau. Il hurlait, le son strident comme celui d’une banshee. Ses mains, comme des griffes, raclaient la terre. Ses mains étaient sanglantes, certains ongles étaient même arrachés… Ses lèvres n’étaient plus qu’une bouillie immonde après qu’il les eut hachés avec ses dents. Il crachait du sang. Mais personne ne l’aiderait. Ils ne pouvaient rien pour lui, et même si c’était le cas, ses visions étaient trop importantes, trop rares désormais. Alors il hurlait… son visage était baigné des larmes de plusieurs siècles. Puis enfin, tout cessa. Il haletait, la voix rauque, animale. Son corps tremblait, frémissait, extrêmement sensible. Des mains le saisir sans douceur. Il ouvrit des yeux aveugles. Les voix semblaient assourdies. Mydder. Obhéron. D’autres. Il tenta de parler, de se remettre. S’accrochant à celui qui le surplombait au point de sentir les os protester.

« Il faut partir … » parvint-il à articuler, crachant encore du sang.


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Iclésius
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MessageSujet: Re: Emeril Celeas    Emeril Celeas  EmptyLun 17 Mar - 23:28

Bienvenue Officiellement Emeril!
Cette fiche... malgré la lutte à comprendre une partie de celle-ci... Woah. J'en ai plein les mirettes ~
Voilà une histoire digne d'un membre de d'Andoxian, je te félicite pour la patience que tu as d'écrire tout cela avec tant de ... beauté. Sur ce, je te valide mon ami! Je te souhaite un bon jeu sur Sanctuary =)
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Emeril Celeas
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