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 Prima Noche [Mydder]

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Emeril Celeas



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Prima Noche [Mydder] Empty
MessageSujet: Prima Noche [Mydder]   Prima Noche [Mydder] EmptyJeu 20 Mar - 23:33


L’écho de ses pas résonnait à chaque mouvement, entraînant ce qui ressemblait à une bruyante cacophonie en ce lieu singulier et austère, dont l’atmosphère silencieuse pesait en un voile qu’aucun novice n’aurait percé. Au sein du sanctuaire Andoxian, chaque bâtiment était la propriété d’un ancien. Celui-ci s’élevait entre tous, pointe d’empyrée s’échappant de l’étreinte bourbeuse, démentant un extérieur voilé de commune architecture. En son cénacle personnel, le sombre oracle cultivait l’inimaginable, ersatz de l’innommable,  fleur vénéneuse prenant racine dans l’humus fertile de sa démence et des souvenirs sordides quoi que poignants d’irréalisme de ces lieux sans commune mesure où il avait vécu un renouveau de terreur sans fin et d’extase orgiaque.

En ces hauts-lieux, point de sens acérés, leur utilité n’était que poussière au vent, point de mouvement alors même que l’on bougeait, point d’architecture humaine ou de lois de géométries… Non, rien de tout cela. L’étroite conception humaine n’avait de place en ces lieux, l’ingèrent et mortel prétendant à l’élévation ne rencontrerait que destruction et entropique démence en cette enclave. Saint des saints, en cette sardonique pensée, il pénétra à cœur de son domaine et s’arrêta en son centre, sous la fantomatique luminescence d’un dôme perclus de floraisons blanchâtres aux lierres sombres et putrides.

Dans un bruissement précipité, ses servants approchèrent, figures grises et macabres, les yeux suintant de terreur, évitant la singulière figure se présentant face au prophète moiré. Il leva un bras, ses doigts écartés, à l’image d’une serre venant lui taillader la face. La chair s’écarta en de béantes lèvres carmines que les esclaves s’empressèrent d’écarter, ignorant l’intolérable douleur d’un corps ravagé, saccagé… L’indicible héraut ne bougeait pas, quand bien même la tendre chair était arrachée en de sinueux lambeaux, que le sang coulait, capiteux, tiède, imbibant les tissus…  D’une secousse, on lui arracha une part de faciès, la peau molle et visqueuse laissa un fluide muqueux transparent à l’odeur amniotique. Ses dents se déchaussèrent et lentement, méthodiquement, il les arracha pour les laisser tomber au sol, en laissant de nouvelles apparaitre, telles des pousses d’ivoire. Ses orbites se vidèrent de leurs fluides, ses cheveux s’arrachèrent par poignées, toison rêche et morte…

Aucun son ne troublait l’immonde rituel, si ce n’était le bruit humide de la chair que l’on violait et retiré, dont les lambeaux abandonnés s’entassaient au sol comme un révoltant reliquat à la texture spongieuse. La souffrance de son corps martyrisé laissa place à la plénitude, lorsqu’enfin le pendant inverse de son être se trouva libéré, régnant en maître absolu, elle se laissa aller à un soupire à la légèreté des ailes d’une phalène venimeuse. Les orbes charrons s’ouvrirent, couronnant la silhouette toujours immobile face à elle, alors que le froid piquetait sa peau recouverte de muqueuse d’une fine chair de poule. Un pas en avant, assuré.

La plante des pieds s’enfonçant dans la masse nauséabonde sans paraître s’en offenser. Au lent mouvement de balancier du reptile, elle s’approcha, nue, dépassant un instant la silhouette dans le suaire de son opulente chevelure, encore ornée de lambeaux rougeâtres. Main assurée, quoi qu’affaiblie d’une maigreur ressentie, ne chérissant plus guère cette forme depuis quelques terribles temps, se drapant de la toge comme des millénaires secrets au cœur du monde. « Ubris d’un instant, ô Mydder » serina la voix au délicat venin.

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