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 Mydder Oengham

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Mydder Oengham  Empty
MessageSujet: Mydder Oengham    Mydder Oengham  EmptyMer 12 Mar - 22:39


Mydder Oengham


« Je suis informe en ce qui est, je suis constitué dans l'abîme. Je traverse le matériel et marche sur l'éther noir. Sans corps je meurs sous les clartés, pour flamboyer dans l'infiniment sombre. Je suis le gardien du voile entre les voiles. »




Âge: Cette création ne saurait être estimée ou évaluée  
Alignement: Chaos
Métier: Éduqué par les âges, éprouvé par les ères, cet érudit a archivé les clartés faites sur les ténèbres de l'être. Orateur recelant les échos de Babel, témoin des cycles, inspiration des plus obscurs penseurs, immoral juge et quêteur des plus innommables vérités ... Il s'est illustré dans l'adoration des esprits brisés.  
Sous-catégorie: Sylhdaris
Guilde des bâtisseurs: non
Signes particuliers:
Ce que cèlent ses iris, aux tapis de lumière. Ces prismes souillés occultant le néant pour ne renvoyer que le spectre de vos propres âmes. Ces anneaux moirés semblent en perpétuel changement.



Dons :

Marcheur du Vide (Don unique) -
Entre les vers, dans les interstices occultés par les membranes planaires s'étend l'infini … Le vide. Le Sylhdaris porteur de ce don et gardien du voile entre les voiles, possède la faculté d'emprunter ces canaux transitoires et de se faufiler hors de toute portée. Dans ce carcan d'éther noir affranchi des lois naturelles et de l'entropie, il ne subit pas les effets du chaos. Pour entrer dans ce schéma il doit cependant créer une déchirure dans les ombres, le non-être ne se révèle que dans la plus absolue des noirceurs.

Umbrakinésie (Don de l'esprit) -
Tout ce que le spectre lumineux abandonne aux ténèbres est à la portée du Sylhdaris, tant de projections d'ombres dont il peut modeler la forme, la densité et à force de concentration, l'état.

Surconscience  (Don de l'esprit) -
L'âme exposée aux plus inconcevables vérités, ploie, se tord ou se brise. Celle de l'éveillé, rompu aux connaissances du non-être, est immuable. Ainsi il se soustrait aux autres dons de l'esprit visant à altérer l'intégrité du sien, sa volonté mise à l'effort pourrait bien éprouver votre santé mentale, il y est des choses avec lesquelles il est préférable de maintenir un recul certain.

 

Magie:
Le chaos ne peut-être bridé car il n'obéit à aucune loi, l'Arpenteur ne saurait le dompter. Il appelle le néant de ses vœux, invoque les fléaux de ses murmures et abandonne aux entités de la désolation, les pouvoirs des seuls démiurges. Ainsi bannit-il l'organique dans ce charnier infâme où l'usure de l'abîme altère toute humanité. Ce qui est offert au vide est alors rendu, transfiguré, corrompu par les troubles desseins du conjurateur. Celui qui fait naître ces chimères dans l'ombre, infecte les plans de la plus abjecte des flétrissures, défiant les préceptes de l'existence et confrontant l'homme à ses pires cauchemars.  

Plus loin dans les ténèbres, se cachent les esprits les plus corrompus, fragments d'âmes morcelés et enchevêtrés, des êtres guidés par la plus impénétrable des folies. De primitives et dantesques aberrations que les éternels troubles et aliénations rendent incontrôlables, vouées à la destruction de toute chose. Celui qui convoque ces forces surnaturelles doit alors prendre conscience, qu'il ne sera en aucun cas épargné par ces entités dévastatrices.



Ce que votre personnage pense...
De Maryssa :  L'erreur d'un ordre mourant, une méprise suffisamment tapageuse pour occuper les autres institutions. Une bavure qu'il sera nécessaire d'essuyer au moment opportun.
A t-il déjà entendu parler du cercle d'Andoxian: Non, car ces choses ne s'évoquent ni ne s'invoquent. Elles se redoutent.
Que pense t-il de la guilde des bâtisseurs: Chaque division génère un interstice … Les suivants d'Iclésias invoquent ironiquement le néant à chaque création. La cosmogonie à ses lois et ces pseudo démiurges en paieront tôt ou tard, les conséquences.
Des êtres humains: Fort divertissants, si il en est.
Lui arrive t-il d'aller sur terre ?: Les facettes de l'humanité ont leur parts d'ombre, il serait contre productif de  résister à ces appels.  
Que pense t-il de la purge de Salem ?: Depuis des temps immémoriaux, les cycles se répètent et se succèdent inlassablement. Salem n'est qu'un jalon sanglant parmi tant d'autres, les mortels font preuve d'une créativité incroyable pour occulter la seule part viable de leur misérable constitution spirituelle ... L'ambition.
De l'église ?: Certains la redoutent, d'autres en tirent des enseignements. Le mysticisme est un outil aussi efficace que fascinant.
Des créatures magiques: Celui qui forge l'informe dans le noir, apprends à se familiariser avec les anomalies de la trame surnaturelle. A en faire usage, quand l'occasion se présente.
 


Description...

Physique:
De tous les simulacres, l'infant de l'informe est le plus abouti. Engeance de la genèse et parangon de chair, ce factotum dérange les esthètes et soulève l'aversion des observateurs avisés … D'une beauté douceâtre, sa composition forgée par une main académique, révèle la plus froide des harmonies. Inhumaine représentation de votre engeance éphémère, cette icône accuse les outrages du temps, sans réellement les subir. Affranchi des lois, canons et appréciations, il cèle vos craintes viscérales, capture vos modèles pour rendre crûment l'allégorie d'un idéal … Glacé, sans éclat et marmoréen. Ce mannequin ordurier, aux proportions aussi parcimonieuses que conformes, renferme la grandeur dans le plus modeste des écrins : L'avare hauteur des premiers hommes, couplée d'une charpente mortifère. Ce frêle corps, fragile, expose la plus torturée des compositions … Pléthore de pleins et déliés sinueux, de failles ravinant une peau diaphane ; carcan cristallin parementé de zébrures charron. Émaillée d'ivoire, la viande ouvragée de cet éphèbe des nécropoles subit les tensions de trop nombreuses saillies osseuses … Cet ignoble accord, comme tant d'autres ouvrages du chaos, est celé dans la noirceur ; Celle de livrées sobres, résidus d'ombres condensées dont le sorcier se drape, nippes d'une composition malléable, à loisir aussi vaporeuse qu'un taffetas ou épaisse que le cuir. Arborant le plus organique des masques, l'infant du vide, jamais ne se dépare de ce mascaron d'impassibilité. L'auguste et juvénile faciès du profanateur parachève la funeste composition de ses infâmes créateurs, symétrique et acéré, il évoque l'impavide austérité des majestueuses idoles vénérées par les païens. Sous un front haut et une chevelure d'encre, ses iris moirés se strient d'autant de reflets irréels que de teintes, luisants puits que soulignent des pommettes saillantes. Pont entre le derme et la pulpe, l'empreinte de doigt du plus déchu des anges sépare un nez grec et des lèvres exsangues, délicieusement ténues. Personne ne saurait deviner l'infamie celée dans la jouvence apparente de cet impie, allégorie qu'il est, de l'innocence.


Psychologique:
L'onde houleuse des condamnations et perceptions, se brise avec fracas contre la pierre froide et subulée de ses raisonnements, elle souille toutes les lèvres d'une écume bouillonnante. Muse des vanités, émule de l'entendement et artisan du trouble, le Gardien du voile entre les voiles sème les présomptueux dans l'ombre. Il éprouve mais le réprouve, il contemple mais feint de ne pas voir … Il fait son pèlerinage mais simule l'errance et tout ce qui marche dans ses pas, s'engage vers les sentes sinueuses de la perdition. Les traqueurs les plus acharnés finissent même par fouler leurs propres empreintes, suivant leurs sillage avant de se retrouver, livrés ou confrontés à eux mêmes. Cette ignorance est pourtant une faveur, une douce grâce et le plus miséricordieux des répits. Appréhender l'entendement de ce profanateur demande une ouverture d'esprit … Une plaie béante de l'âme, que les sombres vérités s'empressent de gangréner. Tout ce qu'il y a d'humain en cet organisme a été altéré, perverti, réédifié sur les ruines d'une psyché anéantie par des arcanes celées dans les plus profonds abîmes. Tous les acquis faits sur le non-être, mènent aux connaissances désapprises, celles d'une ligne de pensée tortueuse, sans fin ni début, un fil d’Ariane noueux et enchevêtré que les normes condamnent.
Impossible à devancer, à pister, il observe les itinérants défier la fortune, mendiant misérablement des réponses que leur faible être est dans l'incapacité de tolérer : Sa réalité.
Le pragmatisme de ce spectre effacé et laconique ne laisse germer que spéculations, les essences les plus hospitalières quant à elles, s'enivrent de ses effluves, de son ascendance pleine de promesses, de transcendance. Exaltation doloriste qui ronge ardemment la trinité de la force, qui engloutit dignité, conscience et volonté.
Fluide et léger, le courant menant au maelström du nihilisme devient liquoreux, une fois dense et poisseux il entraine plus aisément encore ses proies par le fond. Que votre égo vous en écarte, vous finiriez par devenir captif de son regard, de ses visions destructrices et perverses. Loin des étalages, des démonstrations, il dresse les idoles pour mieux les détruire, à tous les cercles et engrenages, il est l'amorce. L'individualité est la matière dans laquelle il travaille, forge, bat et affûte les armes de votre ruine. Instigateur de la véritable évolution, il mets en branle tout ce que les êtres pensants ont pris pour acquis, peut-être est-il le véritable sauveur et libérateur, de ce monde putrescent ?


Son histoire...


-I-

" En vérité enfant de Selgovae, ce visage du Sacerdos ne portait pas la crosse mais bien la houle, celle des transhumances du désespoir et de la ruine.  L'orateur susurrant à l'oreille des rouges empereurs de première averse, de la lignée abâtardie des Claudio-Juliens, à cacheté et scellé le destin de Rome. Le sang du peuple en fut la cire et l'ardeur des trois fléaux prétoriens, la flamme pour la faire couler. Le Pontife Midars Adămasvisus à serpenté entre les règnes, survolé par les années, sans que l’œil avisé de l'Ordre sénatorial ne puisse tomber le masque humain. L'homme à voix d'or et aux iris de diamants, portait en lui les cendres du Dis Pater … Dansant sur les profusions de chairs, le fornicateur et suivant d'Agrippine a imprégné de son fiel l'esprit du tyran à barbe d'airain … Contraint par les lois du temps à gagner l'ombre, il aurait continué de murmurer à l'oreille de la jeune, renversant Claude pour dresser le sacrificateur de Rome. Néron. Même la plus grande des résolutions, ne saurait effacer ce que ses ouailles ont abandonné dans les Nécropoles Etrusques de Ravenne, des choses innommables tapies dans l'ombre, que mon imaginaire appelle et que mes mains tremblantes chassent à la lueur des bougies. Oui, car les flammes de l'an trente huit ont si tôt fait la lumière sur l'obscurantisme d'instances perverties ...  Si les profanes souillures ont été lavées par de salvatrices ignitions, les six cent esclaves et ancillas disparus, ont été engloutis dans l'abysse de toute considération. "

Sebeon Nepos, Consul de Genua.



-II-

" Le mage des Parthes, Passeur d'Hatra voit au delà de ce qui est.
Pèlerin de Judée, porté par le shamal ; ophidien fouisseur du croissant, il perce de ses iris vides les trombes grisâtres de déserts de cendres. Le contemplateur d'Angra murmure, siffle et stridule, il fait vibrer l'incorporel. Châtié par les Amshaspands, il arbore le regard des Daevas, des yeux immolés et cinglés par les grains du Maître du libre espace, cristallisés par sa colère ardente, des mires vouées à ne voir que l'invisible … Deux diamants d'impureté, luisants aux seuls flets de l'astre mort. En l'infini abysse d'encre, dans lequel baigne le grand serpent, il attends. Dans les pans entrecoupés par la lumière, à l'envers des choses, il contemple les beautés de la création qu'il s'essaye à corrompre.
Parce qu'il voit … Au delà de ce qui est … "


Elneyinssamnûn.


-III-


"1098, Hatay,
Aux portes de la cité se sont illustrés les écrits de Saint-jean et en son sein, les ineffables horreurs d'un passé trop ancien pour siéger dans les mythes. C'est à Oronte, au déclin de l'été de l'an mille quatre-vingt dix sept, que je rencontrais l'aveugle suivant une garnison de Tafurs, un jeune homme aux manières de vieillard dont j'évitais copieusement le regard. Ses mires bien que fixes, voilées d'un nacre opalin, réfléchissaient quelque chose de troublant … Même aux faits de son infirmité, je ne pouvais me soustraire à cette désagréable sensation. La curiosité me poussa cependant à comprendre comment cet obscur pèlerin s'était attiré la sympathie des Ribauds de l'Ermite et alors que nous cheminions vers la régence de Yaghi Siyan en préparation du grand siège, je me familiarisais avec les barbares convertis.
Les Tafurs se montraient bien hermétiques et je sentais poindre en eux, de dangereux regrets ; Si le péril avait des atours païens, il portait des dessous bien plus sombres encore. Notre arrivée aux remparts d'Antioche me fit oublier un temps ces égarements, alors barbier de Tours je n'eus d'autre tâches que les plus ingrates. Si les croisés versaient le sang des impies pour la gloire, je versais celui  des pieux pour chasser les infections. Nous ne parvînmes à hisser les bannières dans les enceintes qu'aux premières pâleurs de la brume.

Je vis bien des choses durant la sainte campagne, mais rien de comparable à l'hiver de cette même année … Les atrocités commises par les Tafurs commencèrent aux manifestations de la famine, quand ils pendirent les turcs par les pieds pour les vider comme des poissons avant de les cuire et les dévorer … Ces "Ogres du gibet" ne quêtaient aucune forme de rédemption, pis encore, ils semblaient y prendre un plaisir ordurier. Personne n'osa condamner ces élans anthropophages, les paladins qui s'étaient résolus à déglotir les chevaux n'osèrent pas même, sermonner ces sauvages. Ce ne fut qu'au vingtième jour de leur règne silencieux que commencèrent les immolations, quand une idole fut découverte dans le quartier abandonné à ces apostats. "
Les impénitents périrent dans les flammes en répandant sur le domaine, une puanteur indescriptible et la nuit suivant ces exactions purificatrices, l'Ermite et ses damnés s'exilèrent vers le nord. Tancrède ne ramena qu'une poignée de pénitents désorientés alors qu'il s'en était allé chercher les fuyards, des hommes brisés et éteints qui passèrent les trois jours suivants dans un état de léthargie inquiétante. Leur dernier crépuscule derrière les remparts ne saurait être arraché à ma mémoire et mon âme encore rongée par les miasmes de leur putrescence ne pourra être purifiée que par la lumière du feu, me revient l'image de leurs silhouettes difformes, courant sur la pierre … Leurs hurlements éraillés, inhumains mais surtout, l'effroi des chevaliers. Dieu nous a abandonné, le seul veilleur qui foule mes pas, est aveugle. Je le sais, je le sens.
Il me regarde. Il m'épie. Je redoute la plus maigre parcelle d'ombre, car en son sein brillent les orbes irisés, du désespoir. Je ne laisserais à vos jugements circonspects, que cendres et vélin, puissiez vous rester à l'écart des ténèbres ...  "


Bérard, suivant d'Ostrevent.


-IV-


Sanborn Withridge était face à ces écrits perturbants, ces liturgies, illustrations et allégories d'un même mal. Cette frise de parchemins, tablettes et reliures pointant vers une seule direction … Mais laquelle ? La nuit du 3 octobre 1928, révéla qu'il s'agissait en réalité de la sienne, le chasseur blanc ne dut son triste sort qu'aux poursuites désespérées auxquelles il se voua, corps et âme. Ses obsessions l'emprisonnèrent dans une toile dont il fut bien malgré lui, le tisseur et se débattant dans les filins obscurs de son inquiétante monomanie, il fit vibrer d'incontrôlables cordes … Une série d'événements invoquant le réel traqueur de sa toute dernière battue.

Ce cauchemar avait bien des noms, mais celui sous lequel l'infortune l'avait introduit à lui, fut celui de Mildred Wengham. Tout avait commencé en 1692, dans la deuxième colonie de la couronne, Massachusetts, dans la tristement célèbre ville de Salem. A l'aube des procès, peu avant l'exil des exaltés et  l'atroce génocide de cette engeance supérieure. Les corrompus et immaculés se livraient, sous les yeux breneux de l'homme, une guerre séculaire … Millénaire. Mais quand le bandeau de la foi mena l'éphémère à rendre la plus aveugle des justices, les gardiens des arcanes appréhendèrent cette inquisition de biens des manières différentes. Certains tentèrent de s'unir contre l'oppression, d'autres se plièrent à ses règles et drapés de chimères, usèrent du mysticisme pour prendre l'ascendance sur d'antiques antagonismes. Tant de dagues dans l'ombre.
Sanborn à cette époque, avait traqué et tué près de six membres du cercle sur l'île de Roanoke, là où avait été établie la première colonie disparue. Une investigation révélant l'influence du cénacle sombre sur les peuplades indigènes du nouveau-monde, mais il était des ombres qui avaient su se soustraire à son regard. Une plus particulièrement, campée à Salem, simulacre de piété, occupant l'auguste titre d'inquisiteur … Le Juge Wengham.
Accompagné d'une douzaine de disciples blancs, l'incorruptible avait suivi les lointains échos, laissant entendre que d'étranges événements secouaient la population du Massachusetts. l'Empire de l'obscur instigateur était si bien installé qu'il accueillit sans peine les sorciers et les fit condamner sur l'heure, révélant par la corruption, l'une des pires facettes de l'humanité. Seul rescapé de la morsure infernale des flammes, du bâton et de l'étreinte des eaux saumâtres, Sanborn Withridge n'oublia jamais, le regard de ce monstre. Celui qui avait tombé le masque aux lueurs des brasiers sacrificiels, exposant dans ses couronnes gris de payne, les reflets prismatiques du néant.


---


Renversant sa chaise, Sanborn Withridge empoigna fermement le mousquet pendu à son accotoir pour le pointer vers l'ombre. L'amorce, bien qu'assurée, de cette entreprise, faiblit quand le chasseur constata avec horreur, les narquois feu follets qui dansaient dans les ténèbres. Ces ronds irisés, parfaits, luisants d'un intellect malsain.

- " Ainsi donc vous vous êtes résigné. Il ne vous restait de toute façon plus aucun répit, plus aucun gouffre puant dans lequel vous terrer. "

Partant d'un rire nerveux, la menotte subitement tremblante, le chasseur blanc désigna au fût, le fruit de ses recherches … Les traces de trop nombreuses et éprouvantes exactions. A cela, l'être que l'on ne pouvait que deviner, ne répondit pas, il s'exhiba simplement pour marcher vers un petit guéridon, au coin de l'âtre … D'une démarche altière, plastronnée, l'ancien jubilait. Nauséeux, le traqueur chancelant commença alors à exulter, postillonnant son triomphe à grandes salves.

- " Vous allez payer, pour tout. Tout. Vous allez payer … Payer ! "

Pourtant aucun coup de feu ne se fit entendre, juste les souffles poussifs entrecoupant la respiration saccadée du survivant de Salem. L'antédiluvien bourreau, se versait un ambre malté, secouant bientôt l'onde odorante dans le verre à fond épais. Il ne daigna rompre le silence, que pour condamner cet avorton qui le pointait aussi grossièrement, du doigt froid et rigide de la justice. Promesse de foudre et de pluie de fer.

- " Cher ami, vous vous engoncez dans le passé quand vous devriez être tourné vers l'avenir et vous regardez ironiquement devant vous quand le plus intéressant se trouve derrière."

Plus de volte face, juste le voile sombre de la mort. La chose s'arracha à l'ombre de Sanborn, celle qu'ébauchaient sarcastiquement les lueurs des flammes crépitant dans la cheminée. Un être informe, invertébré, se mua dans l'air comme un fanion de chairs balayé par d'inexistantes brises. Frétillante chose d'obsidienne, fétide qui renferma sous la membrane informe de sa constitution, le corps du traqueur blanc. L'ébène l'emporta sur l'ivoire, seules les jambes du pauvre Withridge manifestaient le déroulement d'une lutte aussi grotesque que vaine. Arrachés au sol, ses pieds cherchèrent désespérément un appui, battant la mesure d'une macabre symphonie, puis ils dansèrent fiévreusement dans le vide, sous l'office d'atroces convulsions. Les contractions s'espacèrent bientôt, trahissant l'ultime abdication, laissant l'ignoble patente du néant, trainer le cadavre vers les ténèbres, engloutissant dans sa lamproie vibrante de plaisir, ce qu'il restait du pisteur.






Dernière édition par Mydder Oengham le Jeu 20 Mar - 23:54, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Mydder Oengham    Mydder Oengham  EmptyMer 19 Mar - 18:22

Bienvenue Mydder !
Eh bien... voilà un personnage digne de l'Andoxian. Il serait inutile de dire une fois encore à quel point tes écrits sont superbe, mais voilà, je le dit quand même ~
C'est avec plaisir que j'annonce donc que tu es validé cher ami !
Félicitation et bon jeu sur Sanctuary =)

et là je vais faire ma fan attitude mais... iiiiiiiiiiiiiih ténèbres! bonhomme sept heure! iiiiiiiiiiiiih !
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Mydder Oengham
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